KINSHASA (RDC), le 23 juin 2023 : L’histoire de la rumba congolaise depuis sa création jusqu’à sa consécration comme patrimoine culturelle immatérielle de l’humanité par l’Unesco sera au cœur de la célébration de la 11è édition du Festival panafricain de musique (FESPAM) qui va se dérouler du 15 au 22 juillet 2023 à Brazzaville, capitale de la République du Congo, a annoncé récemment Gervais-Hugues Ondaye, commissaire général dudit festival.
Lors d’un point de presse tenu le 17 juin dernier au Musée National de la RDC à Kinshasa, M. Ondaye a confirmé la participation de la République démocratique du Congo à cette messe culturelle africaine. C’était en présence de Joseph Ibongo, directeur de cabinet de la ministre de la Culture, arts et patrimoines de la RDC, rapporte un correspondant de Mbbactu.net.
En traversant le fleuve Congo, M. Ondaye, commissaire général du festival a indiqué être porteur de l’invitation de la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et loisir de la République du Congo, Lydie Pongaut, à sa collègue ministre de la Culture, arts et patrimoines de la RDC pour la tenue de la 11è édition du FESPAM à Brazzaville du 15 au 22 juillet, sous le thème de la rumba congolaise.
« Avec ce thème, a-t-il renchérit, il sera question de revisiter l’histoire de la rumba congolaise depuis sa création jusqu’à sa consécration comme patrimoine culturelle immatérielle de l’humanité ».
La rumba congolaise a été admise le 14 décembre 2021 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Cette décision a été saluée et célébrée à Kinshasa tout comme à Brazzaville, deux villes unis par l’amour de cette musique centenaire, érigée en raison d’être, une sorte de sacerdoce pour les fils et filles des deux rives.
Ayant ses origines dans l’ancien royaume Kongo, où l’on pratiquait une danse appelée Nkumba (nombril), parce qu’elle faisait danser homme et femme nombril contre nombril, la rumba a été exportée aux Amériques pendant la traître négrière. Cette musique a fini par donner naissance au jazz en Amérique du nord et à la rumba au sud, avant d’être ramenée en Afrique par les commerçants, avec disques et guitares.
Grâce au thème choisi, la 11è édition du FESPAM offre une occasion au grand public de s’imprégner de l’histoire de la rumba congolaise. Pour ce faire, des concerts, des conférences et des expositions vont se dérouler dans des lieux mythiques de Brazzaville avec la participation d’artistes et d’autres professionnels de la musique vivant sur le continent ainsi que ceux de la diaspora. Les mélomanes vont explorer les sonorités multiples des pionniers de la rumba congolaise des deux rives du fleuve Congo, a promis le commissaire général de ce festival qui va se tenir après huit ans d’hibernation, en raison notamment de la crise économique mais aussi sanitaire, liée à la pandémie de la COVID-19.
Pour cette 11è édition, les experts vont également témoigner de l’influence de la rumba congolaise à travers le monde.
Ronsard Malumalu