« Ma vie est un poème, je suis un poème. Je n’ai pas de liens avec la poésie, nous sommes une seule chair, nous ne faisons qu’une », a déclaré à mbbactu.net Florence Méta, auteure du recueil de poèmes Flots de douceur. Elle répond aux questions de Plamedie Donke.
Que représente pour vous la poésie ?
Florence Meta : Personnellement, la poésie représente un moyen par lequel je peux transmettre un message pouvant contribuer à l’éducation de toute une nation. J’ai toujours dit que ma plume est une école. Pourquoi écrirai-je si ce n’est pas pour bâtir ? J’écris avant tout pour modeler, contribuer au façonnage du monde.
Comment êtes vous devenue poétesse, comment cela est arrivé, racontez-nous.
Florence Meta : Je ne suis pas devenue poétesse, je suis née poétesse. La plume était là perdue au fond de moi, il me fallait la retrouver. Depuis toute petite j’écrivais déjà et j’aimais les mots. Mais à un moment, j’ai laissé cet aspect de ma vie enfouie, il était comme enterrée. Heureusement pour moi, je l’ai RESSUSCITÉ pour peindre l’univers.
Quelle est, selon vous, la place de la poésie à l’heure actuelle en RDC ?
Florence Meta : La poésie n’est pas encore très connue du monde. Elle n’est pas encore à la place qu’il faut. Élargir son dévoilement reste le grand objectif des poètes. La poésie mérite d’être au top, au sommet d’autant plus qu’elle porte plusieurs messages. Elle peut apporter espoir, clairvoyance, sagesse, paix et irradier le monde.
Lequel de vos poèmes préférez-vous que nos lecteurs découvre aujourd’hui ?
Ma vie est un poème, je suis un poème. Je n’ai pas de liens avec la poésie, nous sommes une seule chair, nous ne faisons qu’une.

TRINQUONS
À la poésie
Celle qui vous émeut
Celle qui vous emmène dans sa meute des sensibilités,
Celle qui vous met en complicité,
Celle qui vous révèle un mont des possibilités
Au-delà des vulnérabilités.
Celle qui vous chuchote à l’oreille
Les secrets d’un écureuil.
Celle qui se révolte sur les rochers
Contre une beauté hachée.
Elle est parfois dans un crépuscule innocent,
Parfois sur des murs adjacents.
Parfois c’est un parfait inconnu
Qui vous met à nu.
La poésie est ce vent qui hérisse vos cheveux
Quand vous fixer les cieux
Pour voir combien d’étoiles vous ont largué
Depuis la folie d’un temps drogué.
Parfois un baiser tatoué sur votre corps,
Une caresse qui fait vos aurores.
Parfois un regard perçant
Sous un désir menaçant.
Parfois c’est un doigt qui parcoure chaque poil
De votre corps qui se dévoile
Dans la soif de dévorer le plaisir
Sous l’envol de vos désirs.
Parfois c’est une main qui se balade dans votre fragilité,
La plus ensoleillée ou la plus fade.
Parfois un mystère que l’on traque
Dans la barque
des questions sans réponses
Entre les roses et les ronces
La poésie
C’est le sourire d’une gazelle,
Les beaux yeux d’une demoiselle.
Parfois c’est une imperfection
Qu’on perfectionne avec notre regard.
Un balai qui chasse les tares.
La poésie
Cette voix suave de Florence
Qui téléporte votre existence.
Cette berceuse qui n’a que mots
Qui transpercent la peau.
Cette langue parfois incomprise
Dans un temps qui s’épuise.
Cette femme éprise
Par le zénith des vocalises
Qui la volcanise…
Florence Meta