Une centaine d’œuvres de 58 artistes plasticiens portant sur la rumba congolaise sont exposés au centre culturel Wallonie-Bruxelles dans le cadre d’une exposition dénommée « Rumb’art ». Peinture, sculpture, installation, cuivre ou design mobilier, ces artistes, originaires de Kinshasa, Lubumbashi et Bukavu se sont exprimés sur la rumba congolaise, genre musical de la République démocratique du Congo et Congo Brazzaville, inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco en décembre dernier.
L’exposition ouvert le 23 juin et qui va se poursuivre jusque fin juillet est portée par la structure « RD Congo Terre d’artistes », du peintre et enseignant à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa, Franck Dikisongele, un admirateur de la rumba.

Devenue patrimoine immatériel de l’humanité, la rumba nous échappe et nous appartient en même temps, a-t-il estimé. « Ça m’inspire et me motive puisque le patrimoine c’est quelque chose qui est fluide mais qu’il faut le fructifier », a déclaré M. Dikisongele lors du vernissage de cette exposition qui montre la rumba, prise comme un concept, comme un état d’esprit ou comme une vie.
En plus du peintre Franck Dikisongele, cette exposition réunit des artistes tels que Doudou Mbemba, Jean-Jacques Tankwey, Guy Lema, Socrate Lomboto, Catherine Mukamba, Francine Mava, Emmanuel Kashando, Jean-Alain Masela, Bennie Kapesa, Maguy Djuma Yohari, Judith Osiong, Benoît Bafiba.
Egalement peinte, le professeur Henri Kalama, directeur général de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa a exprimé son admiration face à la richesse artistique de ladite exposition.

« Je suis ébloui par la couleur, ébloui par le rythme qui se dégage dans toutes ces œuvres, par la richesse de ces artistes. La richesse de l’art, c’est savoir que chaque personne est libre d’aborder un aspect de cette rumba. C’est peut-être l’aspect historique, l’aspect musicalité de la rumba, exprimée par la couleur ou par le rythme », a-t-il expliqué.
Sur les murs, des tableaux de différentes tailles, représentant des icônes de la rumba congolaise telle que Grand Kallé, Papa Wemba, Tabu Ley ou Fally Ipupa ; des instruments de musique, des gens qui dansent, qui sapent ; rappelant l’histoire de ce style de musique ou mettant en exergue sa particularité.
Promoteur de l’événement, M. Dikisongele dit rever faire de cette initiative un « grand festival avec tous les pays d’Afrique qui chantent +indépendance chacha+ » et même au delà du continent.
Emmanuel Kuzamba